Biographie

Olivia Barratier est une artiste française, anglaise et américaine, connue pour son travail en tant que peintre et réalisatrice de cinéma.

Née à Paris, de la rencontre de ses parents sur le tournage du film ‘Les Demoiselles de Rochefort’ de Jacques Demy, ce contexte donne à son enfance l’air d’une comédie musicale et une vision très colorée du monde qui l’entoure.

Son enfance se partage entre le terrain de jeux de la Cartoucherie et le parterre des Bouffes du Nord, Ariane Mnouchkine et Peter Brooke sont des magiciens qui émerveillent son esprit d’enfant et mettent en lumière la magie du monde.

À l’adolescence, Olivia Barratier travaille chez MK2 Marin Karmitz Productions, en tant qu’assistante presse aux côtés d’Eva Simonet, sur de nombreuses productions incluant les films ‘Hors la vie’ de Maroun Bagdadi, ‘La liste noire’ d’Irwin Winkler et ‘Jacquot de Nantes’ le film hommage à Jacques Demy réalisé par Agnès Varda.

Au lendemain de son baccalauréat, Olivia part en auto-stop pour l’Irlande, où elle poursuit des études artistiques à l’Institut Technologique de Dublin. Elle y étudie la typographie, le graphisme et la photographie argentique, obtenant un Bachelor d’Art et Design en communications visuelles. C’est au Studio de Dave Morley Photography qu’elle développe toutes ses forces créatives.

En débutant en tant qu’assistante à la photographie, elle est chargée de numériser les différents formats de pellicule film pour la création d’affiches publicitaires, elle y apprend à balancer les couleurs, travaillant à la pointe de la technologie visuelle de l’époque. Et très vite, elle est promue à la création même des affiches pour de prestigieuses agences de publicité irlandaises, britanniques et américaines, puis devient conceptrice de la campagne publicitaire du film ‘The General’ de John Boorman pour Warner Bros, film qui reçoit le palme du meilleur réalisateur à Cannes en 1998.

The General - John Boorman

Elle enchaîne avec de nombreuses affiches et commence à travailler pour le groupe Universal Records sur une série de pochettes d’albums. En 2000, grâce à sa maîtrise du logiciel de montage Avid, Olivia est sollicitée pour monter des publicités, des documentaires et des clips musicaux, avant de partir pour l’Orégon aux Etats-Unis où elle perfectionne sa connaissance du logiciel, ainsi que les étapes techniques pour passer du film au montage numérique. Par la suite, elle est engagée à New York dans la compagnie UBO, associée à la chaîne HBO, pour créer du contenu où elle monte pour Dr Dre, Moby, The Roots et un grand nombre d’artistes de la scène Hip Hop et RnB New Yorkaise avant de monter le documentaire primé ‘The Case of the Three Sided Dream’ un long métrage réalisé par Adam Kahan.

The Case of the Three Sided Dream - Adam Kahan

En 2003, Olivia s’envole pour Montréal, où elle est assistante à la réalisation d’un long métrage ‘L’Espérance’ réalisé par le cinéaste Stefan Pleszczynski. Olivia rejoint le monde de la post-production en collaborant avec Splice, qui réunit sous la même enseigne une grande majorité des monteurs québecois et où un grand nombre des productions cinématographiques se développent. Elle y travaille en tant que conceptrice d’affiches de films, directrice créative, artiste de l’animation et des effets spéciaux.

Beaucoup de productions américaines se tournent à Montréal et c’est en travaillant sur ‘An American Haunting’ de Courtney Solomon qu’Olivia est appelée à travailler à Los Angeles, où elle s’installe durablement.

Elle continue de concevoir et réaliser des affiches, mais s’oriente de plus en plus vers le monde de l’art, ce qui lui permet de développer sa propre vision. Elle étudie la gravure, le dessin, la peinture à l’huile et la physionomie humaine à la Fondation Barnsdall et au Art Center College of Design. Elle expose ses œuvres lors d’expositions collaboratives au Downtown Art Walk, au LA Art Fair à Barnsdall, au Studio 51 à Pasadena.

C’est durant cette période qu’elle met en scène les mots d’un poème qu’elle a écrit et qui retrace son voyage, dans la forme d’un court-métrage intitulé ‘It All Started with a Lie’, en collaborant avec sa nièce, la comédienne Violette Barratier. Le film reçoit des prix à de nombreux festivals et confirme le désir pour Olivia de suivre son propre voyage créatif.

It All Started with a Lie - Olivia Barratier

Depuis 2017, et après la naissance de son fils, Olivia se consacre principalement à la peinture à l’huile et partage son temps entre Los Angeles et les Ateliers du Plessix Balisson en Bretagne.

Lors de l’exposition ‘Dialogues et Résonances’ à la galerie le Chat Perché à Saint Jacut de la Mer, un journaliste décrit son travail dans les termes suivants: ‘dans ses peintures abstraites, la peintre revendique l’imaginaire comme porte d’entrée au monde extérieur. Et plus précisément sur le paysage, une géographie naturelle et sensible avec ses rythmes, ses pauses et ses accélérations. Comme si l’artiste, battant la mesure façonnait des glyphes pour faire état des vibrations du vivant, telle une symphonique verte ou un jazz à mille temps.’ Ouest France Septembre 2023